A l’occasion de la rentrée scolaire, la Fédération Générale des PEP lance avec l’ANPEA, la FNASEPH, l’APF France handicap, Trisomie 21 France et UNANIMES, une campagne inter associative « Ma place, c’est en classe ». Une campagne accompagnée des résultats d’une enquête en ligne réalisée par Harris Interactive sur l’opinion des Français vis-à-vis de l’école inclusive. Principal enseignement : les Français y sont très largement favorables.
« Ma place, c’est en classe », notre campagne en faveur de l’école inclusive c’est-à-dire adaptée à chaque enfant
En lançant notre campagne inter associative « Ma place, c’est en classe » en cette rentrée, nous voulons souligner le fait que, pour accueillir et scolariser tous les jeunes quels que soient leurs particularités, l’école doit être pleinement accessible et s’adapter aux besoins de chacun.
En effet, il ne suffit pas d’installer des plans inclinés dans tous les bâtiments, même si c’est indispensable. L’accessibilité doit se décliner à tous les niveaux : adaptation des objectifs pédagogiques, des contenus et des évaluations, approches pédagogiques différenciées… Elle doit aussi concerner l’accès à la vie et aux sorties scolaires, aux activités péris et extrascolaires.
Cette adaptation ne peut reposer sur les seuls enseignants, elle doit aussi concerner l’ensemble de la communauté éducative, les accompagnants, s’appuyer sur la coopération avec le secteur médico-social comme ressource et non comme palliatif.
L’école ordinaire, meilleure solution de scolarisation pour les Français
Les résultats de l’enquête en ligne réalisée du 17 au 19 août 2021 sur l’opinion des Français vis-à-vis de l’école inclusive viennent en écho à notre campagne interassociative « Ma Place, c’est en classe ». Ils montrent que les Français se déclarent toujours très largement favorables à une école inclusive (entre 69 % et 91 % selon la situation de handicap).
Néanmoins, s’ils perçoivent une légère amélioration pour les personnes en situation de handicap dans la société et dans l’école, ils considèrent encore majoritairement que la scolarisation des jeunes au sein du système scolaire doit encore progresser, particulièrement pour les enfants et adolescents autistes, avec des déficiences intellectuelles ou présentant des troubles psychiques : 32 % estiment que les enfants avec des troubles autistiques sont bien insérés à l’école, 30 % que c’est le cas pour les enfants avec des déficiences intellectuelles, 27 % avec des troubles psychiques contre 45 % en ce qui concerne les enfants en fauteuil roulant ou à mobilité réduite.
De même, ils estiment que l’école ordinaire reste la meilleure solution de scolarisation et que le système doit s’adapter aux besoins particuliers des élèves (62 % sont convaincus que ces enfants doivent bénéficier de conditions particulières pour leurs examens afin de garantir plus d’équité), tout en veillant à ne pas restreindre le champ des possibles en matière d’orientation.
« Changer de modèle »
Les évolutions que demandent nos associations, évolutions soutenues donc par les Français, ont été rappelées lors de l’audition de la France devant le Comité des droits des personnes handicapées de l’ONU, fin août. Le rapporteur a appelé à « reconsidérer la situation de handicap » et à « changer de modèle », notamment en ce qui concerne la scolarisation et ses dispositifs jugés ségrégatifs.
Les recommandations de l’ONU sont attendues dans le courant du mois de septembre. Nos associations y seront attentives et poursuivront leur action en faveur d’une école véritablement
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Publié le 2 septembre 2021